NOS ACTIONS EN COURS
La situation des jeunes filles dans les brousses de Marotandrano reste extrêmement préoccupante et tend à se détériorer. Elles sont largement marginalisées du système éducatif, ce qui aggrave leur précarité et limite drastiquement leurs perspectives d’avenir.
Situation éducative
Plus de 70% des petites filles ne poursuivent pas leur scolarité au-delà de l’école primaire, faute de moyens financiers ou sous la pression familiale et sociale et du mode de vie agricole précaire.
Facteurs de précarité
La principale raison de cette situation est la pauvreté : les familles vivent surtout du riz de brûlis, dépendant fortement des conditions climatiques, ce qui rend leurs revenus instables et très vulnérables aux aléas météorologiques.
Les traditions et coutumes locales participent également à cette fragilisation. Parmi elles, la pratique de la dot (livraison d’un zébu à la famille de la jeune fille lors de son mariage) pousse de nombreux parents à donner leurs filles en mariage dès 13 ou 14 ans. L’objectif inavoué pour nombre de familles reste l’acquisition d’un zébu.
Conséquences
Ces mariages précoces sont souvent justifiés par la peur de voir naître des filles-mères, mais servent aussi les intérêts économiques immédiats des familles, au détriment du développement et du bien-être des jeunes filles.
Sur le plan éducatif, cela se traduit par une quasi-absence de jeunes femmes instruites, perpétuant ainsi le cycle de la pauvreté et de la marginalisation féminine dans ces communautés.
Donner un avenir aux adolescentes de Marotandrano


Objectifs du projet
L’objectif principal du projet est de prévenir l’extrême pauvreté chez les jeunes filles de Marotandrano en leur offrant les moyens de devenir financièrement autonomes et ainsi d’éviter les cercles vicieux de mariages précoces, de grande précarité et de dépendance.
Il s’agit d’éviter que ces jeunes filles, contraintes d’abandonner l’école, sombrent dans la misère après des mariages imposés et des séparations qui les laissent seules, sans ressources et avec des enfants à charge.
Puisque la poursuite des études est irréaliste à court terme, l’objectif est de leur fournir un moyen de gagner de l’argent rapidement, via un « petit travail » qui leur garantisse au moins l’indépendance minimum et la capacité d’assurer leur propre subsistance.
Description du projet
Le projet prévoit de former les jeunes filles à la pâtisserie simple (cakes, pains au chocolat, sandwiches, soupes) afin qu’elles puissent vendre ces produits aux abords de leur village.
Cette activité est adaptée aux conditions locales, les produits sont connus à Marotandrano, et des femmes déjà formées en ville sont prêtes à transmettre leur savoir-faire aux nouvelles participantes.
La sélection se fera sur la motivation, évaluée par les catéchistes et inspecteurs du village, et concernera les jeunes filles vivant dans des zones de passage, pour garantir un potentiel de clientèle suffisant.
Modalités pratiques
La formation aura lieu en juillet, période où les travaux agricoles sont suspendus et où les familles ont du riz, facilitant l’organisation.
Vingt jeunes filles seront formées pendant deux semaines à Marotandrano. Chaque groupe apprendra différentes recettes à tour de rôle afin d’acquérir une polyvalence minimale.
La paroisse mettra à disposition le local d’hébergement et d’apprentissage, ainsi que le matériel et les ingrédients (charbon, sucre, farine, œufs, etc.) nécessaires à la formation.
Les participantes prendront en charge leurs repas sur la période de la formation.
Après la formation
Chaque jeune fille retournera dans son village avec un kit de démarrage comprenant le matériel de base et quelques matières premières, condition essentielle à la réussite et la pérennité du projet.
Sans ce soutien matériel, il leur serait impossible de mettre en application ce qu’elles ont appris et de démarrer leur micro-activité de façon autonome.
Ce projet combine formation, équipement et accompagnement de proximité, offrant aux jeunes filles non seulement un moyen de subsistance immédiat mais aussi l’espoir d’une plus grande autonomie et dignité dans leur communauté.
Dans ce contexte, toute initiative visant à soutenir la scolarisation des jeunes filles et à sensibiliser les communautés à l’importance de l’éducation apparaît non seulement pertinente, mais urgente.
L’avenir des jeunes filles dans la forêt de Marotandrano apparaît particulièrement sombre et sans perspective.


Réhabiliation du bâtiment polyvalent
>> Centre Universitaire de Majunga
Le projet vise la réhabilitation d'un bâtiment polyvalent au sein du Centre de l'Aumônerie Catholique Universitaire de Majunga, afin d’offrir aux étudiants un espace de travail adapté, sécurisé et favorable à la réussite de leurs études.
Objectif du projet
Ce projet répond au besoin urgent de rénovation d’une salle culturelle et d’étude qui accueille des étudiants malgaches venus de toutes les provinces, souvent issus de familles modestes. Face à la surpopulation du campus et à la dégradation rapide des infrastructures, la réhabilitation vise à garantir un cadre serein et fonctionnel pour l’étude, la prière et le soutien mutuel.
Travaux prévus
Les interventions prioritaires concernent :
La rénovation de la toiture et du plafond pour stopper les infiltrations d’eau.
La peinture et l’équipement de la grande salle.
Le remplacement des fils électriques et des ampoules.
La réparation des toits et des fissures.
Impact attendu
Grâce à cette réhabilitation, le centre pourra continuer à jouer son rôle essentiel auprès des jeunes en difficulté, en leur offrant un lieu propice à la concentration, aux échanges et à l’intégration sociale. Ce projet est une contribution précieuse dans un contexte de précarité, permettant d’améliorer le quotidien des étudiants futurs acteurs du développement du pays.
Appel à soutien
L’Association ADIAMADA lance un appel à la solidarité pour réaliser ces travaux et offrir aux jeunes un environnement digne et rassurant. Toute aide, matérielle ou financière, aura un impact concret sur la vie et la réussite académique de ces étudiants.
